• Lendemain d'élection. Une élève me demande pour qui j'ai voté. Cela me pose question. D'abord parce que la fillette en question est en âge de comprendre que cela est personnel et ensuite parce que je m'interroge à propos du manque de retenue de bon nombre de personnes, à ce moment précis de notre calendrier électoral. 

    Loin de moi l'idée de m'épancher sur tel ou tel courant politique. Je ne m'estime pas assez compétente en la matière. Beaucoup de personnes n'hésitent pas à discourir sur tel ou tel sujet, sans pour autant n'avoir aucune information fiable et vérifiable. Bref, nous sommes à une époque où l'excès de parole induit l'effet inverse. Je ne suis pas de ceux-là.

    Cependant, j'éprouve le besoin de mettre à plat quelques réflexions qui me paraissent être de bon sens (mais peut-être suis-je seule sur une planète déserte à penser cela).

    Les réseaux sociaux sont un moyen de communication fort agréable, qui permet à des personnes à des milliers de kilomètres de garder contact et de se tenir au courant de moments festifs et heureux de leur vie. Lorsque ces mêmes réseaux deviennent une tribune politique, matraquant de "news" assassines de potentiels adversaires de l'autre camp, cela devient franchement lourdingue (excusez l'expression, mais elle représente bien ce que je ressens).

    Les médias jouent leur rôle. Ils sont fantastiques! Les analyses sont ce qu'elles sont, mais les chroniqueurs, journalistes et autres spécialistes de la question sont le plus souvent compétents et nous livrent leurs points de vue en temps réel. A nous, évidemment, de faire le choix des médias qui nous correspondent le mieux. Lorsque ces mêmes médias s'acharnent, coupent systématiquement la parole, ne laissent pas à la personne interrogée le temps de s'exprimer correctement, insistent plusieurs fois de manière importune pour obtenir une réponse qui, de toute évidence, ne sera pas donnée, cela devient anxiogène, malsain  et franchement désagréable.

    Les militants sont des personnes passionnées. Ils ont le mérite d'être totalement investis pour une cause, des idées, une personne, un mouvement, des actions, des objectifs.. Que sais-je encore... Ils donnent de leur temps, tentent de convaincre, lisent, diffusent, collent des affiches, assistent à des meetings, soutiennent leur "poulain", espèrent, sont impatients d'atteindre leur but et croient en l'avenir de leur pays. Lorsque ces mêmes militants sont hermétiques à toute discussion, sont désagréables, de mauvaise foi, ferment la porte à tout échange, négociation, cela n'augure rien de bon pour la suite des événements.

    J'ai une certaine idée de la politique.

    J'ai toujours été très intéressée par la politique. 

    Depuis mon adolescence. 

    Très choquée (le mot est faible) après la diffusion en classe de 4ème (j'avais tout juste 13 ans) de films documentaires sur l'holocauste et les camps de la mort, puis dans la même année après avoir vu "Au nom de tous les miens". Comment la politique pouvait-elle mener à cela? Politique et humanisme étaient-ils compatibles? 

    L'année du bac, un film a bouleversé à jamais ma vision des choses : Gandhi. Imaginez un méga-cinéma où pas un bruit ne s'entend pendant trois heures, et où se sont pourtant entassés plus d'un millier de lycéens n'étant pas totalement convaincus de l'utilité de cette projection (il faisait ce jour-là un temps merveilleux et le printemps embaumait le laurier rose, le mimosas et la glycine.) Une autre vision de la politique. Son antithèse. Et une révélation pour moi, puisque je devais dévorer tous les ouvrages de Gandhi, Martin Luther King, Lanza del Vasto (j'en oublie...) . Mais pas que.

    Lire, mais aussi réfléchir, écouter, observer, soupeser, respecter.

    18 ans. Premier vote pour les élections européennes.

    Puis s'en suivirent plusieurs dizaines...

    L'influence du vote familial, importante pendant plusieurs décennies. 

    Et puis un regard qui change.

    Ne pas rester figée.

    Election présidentielle 2017 à nulle autre pareille.

    Mais que ce lendemain de premier tour est douloureux pour moi. 

    Déchirements, propos injurieux, calomnie, procès d'intentions, tout y est. 

    Je pars du principe qu'il faut donner une chance à celui qui est sur le point d'endosser la magistrature suprême, qu'il faut lui donner les moyens de gouverner, qu'il est nécessaire d'avoir confiance et non pas d'établir une défiance malsaine. 

    Point d'illusion naïve, mais envie de tenter ce qui est proposé. A savoir, travailler ensemble, entre personnes de tous bords, en prenant les idées qui sont les meilleures et se donnant les moyens d'atteindre les objectifs fixés par ces personnes d'horizons divers.

    L'idée est louable et mérite d'être retenue.

    C'est lorsque nous arriverons à nous faire face, à nous parler, à dialoguer dans le respect de nos différences que nous pourrons avancer.

    Le petit enfant qui apprend à marcher tombe mais se relève et est encouragé par ses parents. Pas le choix.

    L'élève qui apprend à écrire se trompe, puis recommence, persévère, accompagné par son enseignant. Pas possible autrement.

    Le jeune musicien répète sans cesse le passage difficile et repositionne son archet des centaines de fois avant d'obtenir un son mélodieux. Persévérance.

    Le malade patiente et supporte la douleur, soulagé par l'infirmière et les médecins. Espoir.

    Sommes-nous une société de persévérance, d'espoir, de choix judicieux et sommes-nous prêts à nous accompagner les uns les autres et à nous faire confiance?

    Je ne peux pas me résoudre à penser le contraire.

    Je trouve cette citation de Sir Winston Churchill très appropriée. Il ne s'était pas trompé lors de seconde guerre mondiale en promettant de la sueur et des larmes.

    J'aime à croire que la phrase ci-dessous sera notre fil rouge pour les années à venir.

    Bla-Bla-Bla

    Votre bien dévouée optimiste. sarcastic


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  • On m'a dit qu'il fallait quatre saisons pour s'approprier un lieu, se sentir vraiment chez soi après un emménagement, un nouveau départ. Alors, je fais le calcul. Cela fait huit mois tout juste que je suis installée à Nice. Et j'ai d'ores et déjà traversé une bonne partie de l'été, l'automne (printanier) et l'hiver (pré-printanier). J'ai (vainement) attendu le froid et les bourrasques. Tout au plus quelques pluies intenses de-ci de-là, ont bouleversé ce ciel si lumineux qui font de chaque matin un délice, histoire de maintenir ce contraste bleu-vert avec cette végétation qui caractérise ces collines verdoyantes où se cachent de multiples résidences (là où j'habite).

    La météo, ici, n'alimente les conversations que lorsqu'il s'agit de s'indigner d'un WE pluvieux. Ce fut le cas hier. Personne n'a rien compris. Deux jours de pluie non-stop! Y pensez-vous!! C'est-y-que-je-commencerais-pas-à-penser-niçois ;-)

    Bref. 

    Inutile d'attendre la fin du printemps pour me demander si je suis faite pour ce lieu : j'appartiens à ce lieu.

    Je me suis accordée cette faveur

    Ok. Il y a "l'autre" lieu. NY. Mais oui, vous savez bien. Cette ville dont je suis raide-dingue depuis tant d'années. Mais là, la concurrence est déloyale.

    La météo : depuis le blizzard de 2010, je n'ai plus JAMAIS eu froid de ma vie. 

    L'immobilier : impossible pour une expat'instit' d'être propriétaire dans la grosse pomme. ça n'est pas chercher une aiguille dans une botte de foin, mais une étoile dans l'univers tout entier. Par contre... ici... même si les prix ne sont pas commodes, et si on est têtue (comme moi), et si on tombe sur l'agent immobilier parfait (pub pour Ralitsa), et bien, on peut réussir à trouver l'appartement de ses rêves, à deux pas de la mer, avec un petit jardin, sans vis-à-vis, entouré de végétations glycines-mimosas,cèdres et pins parasols. Si! Si! (difficile à dénicher à NY).

    Les transports : j'adorais mon métro new-yorkais! Ah ça oui! Pittoresque. Des tonnes d'anecdotes et de situations cocasses et loufoques. Les breakdance acrobatiques, les impros musicales du vendredi soir. Les new yorkaises et leur flip-flop dès avril. Les messages des conducteurs. Les rats (ça va se gâter là). Les cafards( volants). Les rainbugs (gigantesques). Je n'échangerai pour rien au monde le lever de soleil de la prom', le matin, depuis ma place préférée dans le bus. Au milieu, à droite. Chaque matin, tout y est différent : couleurs, ambiances, brumes, brouillard, clarté, mer calme, embruns, soleil rouge, caché dans les nuages, pâle derrière Rauba capeu, vélos et chaises bleus, pêcheurs et lignes plantées dans les galets, hardis nageurs qui oublient les saisons.

    L'architecture : ok, il y a bien eu sons et lumières sur la façade de Saks-5th avenue. Même chose ici sur les différentes façades des palaces niçois à la période de Noël. ok, j'ai été fascinée par le sapin du Rockefeller center. Je l'ai aussi été par les décorations tantôt dorées tantôt argentées des palmiers de la Prom'. 

    Mais point de Miss Liberty à Nice me direz-vous.

    Que nenni!

    Nous l'avons.

    Face à mer et tournant le dos à l'opéra, elle mesure 1m30 et trône fièrement sur le quai des Etats-Unis.

    Je me suis accordée cette faveur

    Vous les voyez, les branches du palmier, en haut, à droite?

    Le multilinguisme : c'est tout pareil! Russe, chinois, japonais, arabe, roumain, créole, anglais, américain, allemand. Les touristes sont présents toute l'année et les étudiants parlent fort dans le bus, dans la rue, pour mon plus grand plaisir. Il n'y a rien qui m'émerveille  plus que la prosodie d'une langue.

    La culture : tandis que pour Nicolas et moi-même, le MET était tel un "QG" pour nos dimanches, et que nous étions émus aux larmes en arpentant les salles de la Morgan Library, le seul hic à NY c'est que le budget était très très restreint. Pas d'autre choix que de privilégier les sorties gratuites (le MoMa est d'ailleurs envahi d'une foule au budget rikiki tous les vendredis soirs). Non pas que mon budget soit énorme, mais l'offre culturelle est exponentielle dans la région. Concerts, expos, festivals, foires, conférences. Plaisir des sens. Il y en a pour tous les goûts. 

    La mentalité : où que vous alliez, vous entendrez toujours des personnes (bien intentionnées évidemment) vous dire que les gens y sont comme ceci, ou comme cela. Les "zaméricains". Oh! ils mangent mal, ils sont obèses. Ben voyons... Whole food market, ça vous parle? Et la nourriture organic, hein? Les marchés de produits fermiers? Le miel de Manhattan? Et bien ici, c'est pareil. Les niçois sont adorables! J'y ai trouvé un accueil extraordinaire : entraide, générosité, gentillesse, bienveillance, écoute, ouverture. 

    Huit mois, c'est presque une gestation. Il y a des bébés qui naissent à huit mois et qui sont en parfaite santé, et qui pointent le bout de leur nez comme pour dire "Hé oh! Pas la peine d'attendre. Je veux profiter, moi... J'ai des choses à vivre!!".

    Et bien, pas la peine d'attendre pour clamer haut et fort que je kiffe grave ma vie ici, que j'y suis parfaitement heureuse, entourée de personnes adorables, qu'à chaque fois que je m'absente un peu et que je reviens, j'en ai les larmes aux yeux. Qu'à chaque fois que je roule sur la voie rapide, je m'émerveille de la beauté de cette ville. Qu'à chaque fois que je suis sur la Prom', je suis ébahie par la beauté de la baie des anges (sans oublier la tragédie de juillet dernier). 

    Je suis ainsi faite : je me réjouis d'un rien. D'un moment. D'une senteur. D'une ambiance. D'un sourire. D'une main tendue. D'une gentillesse. D'une esthétique. D'une lumière.

    Ma sensibilité ne m'a jamais trompée.

    Mon instinct non plus.

    J'ai pas mal navigué. A tout point de vue. 

    Géographiquement, professionnellement, affectivement.

    Mais qu'est-ce qu'il est bon de dire : quel bonheur! Là. Maintenant.

    Il n'y a rien d'immuable dans la vie.

    Je me garde bien d'affirmer que tout est acquis à jamais.

    Mais je m'autorise le droit à affirmer que j'ai fait LE bon choix en venant vivre ici, à Nice.

    Mais ne venez pas TOUS vivre à Nice. 

    Car ce qui est valable pour moi ne l'est pas pour vous : si votre hamac en Polynésie, votre cabane dans le Gévaudan, votre pavillon parisien, votre loft américain, votre cottage irlandais, votre villa provençale vous conviennent, c'est que vous faites partie d'un club très privilégié... le club des gens heureux, ceux qui vivent en accord total avec leurs rêves et aspirations et ... en pleine conscience.

    Je me suis accordée cette faveur

     


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  • Le premier acte vraiment fondateur lorsque je m'installe dans un nouvel endroit, c'est aller à la bibliothèque (il est ainsi de certains lieux emblématiques sur lesquels j'aurai l'occasion de revenir).

    A New-York, ce fut la New York Public Library. Je ne peux passer sous silence la section que je pouvais me permettre de fréquenter, à savoir les petits romans pour pré-adolescentes et les nouvelles faciles à lire. Le challenge de l'époque étant de mémoriser quelques mots chaque jour et d'engranger un lexique suffisant pour pouvoir prétendre emprunter des ouvrages de la section adultes.

    Je me suis surprise, un jour, à vouloir m'attaquer à gros. Très gros. Un minuscule ouvrage de format carré dont seul le nom de l'auteur m'évoquait LA littérature, la grande, l'immense : Shakespeare. Le livre était si petit. Et si peu à lire. Bien mal m'en a pris. Je me retrouvais dans le métro, les yeux écarquillés, n'y comprenant rien et bien attrapée de mon impétuosité.

    A Nice, ce fut la bibliothèque Louis Nucéra. Jouxtant le Mamac, le théâtre et la coulée verte. Bref, un endroit délicieux pour tout être qui aime à se nourrir de beau, de rare et de précieux.

    Une section de livres en langues étrangères à ravir quiconque veut entretenir sa fluence en anglais, en italien ou russe...

    Là encore, beaucoup de modestie. Mon choix est souvent guidé par le titre et ma compréhension de la quatrième de couverture.

    C'est optimiste, un brin désuet, le lexique est accessible : je prends.

    C'est tortueux, complexe et je bute à chaque phrase : exit!

    J'ai toujours eu le goût de lire.

    Mais là, ça s'aggrave!

    Je me souviens avoir passé des heures, recroquevillée dans un fauteuil chez mes parents. Mon frère dans le fauteuil à côté. Seul le tic-tac de l'horloge-bronze-tarzan-panthère-terrifiante-de-mon-enfance troublant la sérénité du moment. Ou bien nos éclats de rire lorsque le capitaine Haddock en venant à lâcher ses "Mille millions de mille sabords" ou quand le professeur Tournesol faisait répéter inlassablement les Dupont et Dupond.

    Puis ce furent Camille, Madeleine et Sophie. La Comtesse de Ségur et la description à l'eau de rose du quotidien d'une famille noble de province. Ce dont je me souviens le plus, c'est la bonté qui émanait du portrait de ces petites filles. Et la description des moments de bonheurs, les fleurs, la confiture, les jeux. 

    Je n'ai jamais retenu les noms d'auteurs. A ma grande stupéfaction! Je ne sais pourquoi. J'ai pourtant étudié les plus grands. Bac littéraire. Et mes samedis après-midis étaient l'occasion de grimper les marches de la très belle bibliothèque Emile Zola à Perpignan. Marbre, fresques au mur, intérieur grandiose. De là à m'imaginer descendante éloignée de Rostopchine, il n'y avait qu'un pas.

    Pour survivre à l'ennui de lire des romans-lecture-facile- à New York, je franchissais parfois la 5e avenue et était infidèle à l'imposante façade flanquée de ses deux lions Patience et Fortitude. Je me glissais furtivement au 4ème étage du bâtiment qui leur faisait face et humait l'odeur des livres en langue française dont j'ignorais la provenance. Avaient-il traversé l'Atlantique dans des malles, dans des valises? Etaient-ils restés quelques heures, quelques jours à Ellis Island, pour regagner la terre ferme et l'île de Manhattan?

    Je lus "Les mots" de Sartre. Ou plutôt je bus ce livre tel un nectar de pêche aux heures les plus chaudes de l'été. Je n'étais alors plus dans ce wagon de métro aérien surplombant BedStay et le Brooklyn tagué de graffitis insolents, mais plongée dans les méandres et les confidences d'une introspection merveilleuse.

    Je n'ai jamais cessé de lire.

    J'ai eu, comme la fée électricité, des heures creuses.

    Mais ma table de nuit a toujours été flanquée de trois ou quatre ouvrages, surmontés de lunettes depuis quelques années déjà.

    Routine me direz-vous.

    Que nenni!

    La passion de la lecture ne vous quitte jamais. Telle la musique, elle peut rendre (ou ponctuer) votre journée de petits (ou grands) moments de surprise, de quiétude, d'impatience ou d'abandon total.

    Je lis partout : dans le bus.

    Sur la plage.

    J'étais hier face aux vagues. Tellement prêt que l'écume vaporisait les pages de "Retour parmi les hommes". Insensible aux galets, ce n'est qu'en me levant après une heure que je me promis de faire l'acquisition de ces petits matelas de plage que toute niçoise a dans son placard.

    Je lis sur ma terrasse.

    Je lis chez mon kyné, pendant les soins et les massages. Dans la salle d'attente. Cela le fait sourire. Il ignore ma hâte à savoir ce qu'il adviendra de Vincent de l'Etoile.

    Je lis assise, allongée.

    Debout à Monop', devant une table bistrot, en mangeant un immonde sandwich-jambon-emmental, quelques poèmes d'Aragon dont j'ignorais qu'il ait décrit avec autant de superbe le carnaval de Nice. En fond sonore, la bande musicale de la Croisière s'amuse. Cherchez l'erreur! Et la caissière de me dire "ça n'est pas un salon de thé ici" pour répondre à ma question "Y a t-il des chaises?".

    Bref, je trouve que mon état s'aggrave.

    Ma dépendance s'accentue.

    J'y trouve une satisfaction sans nom.

    Je suis une combinaison d'un "rat de bibliothèque" et d'un "bookworm".

    On ne se refait pas!

    ^^

    Bookworm vs rat de bibliothèque

    Bookworm vs rat de bibliothèque

     

     


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  • Choisir un mot pour l'année à venir... La démarche et les étapes préconisées par Rosie Molinary.

    En anglais, c'est ici

    Et la traduction en français...

    "Bonne année! Si vous êtes comme moi, vous vous êtes réveillé ce matin avec le sentiment que tout était possible (bon, d'accord, c'est le deuxième jour de l'année, mais c'est un lundi, alors c'est officiel pour moi... la nouvelle année est bien commencée).

    C'est une année entière qui s'offre à vous. Tout peut arriver. Et tandis que l'année commence avec son cortège d'imprévus dont nous ne soupçonnons même pas l'existence, il est encore temps de penser à ce que nous voulons vivre en 2017.

    Parce que je suis convaincue que l'intention compte, j'aime commencer l'année avec trois rituels. Avec le premier rituel, je pense précisément à ce que je veux ressentir au cours de l'année, parce que c'est ce voeu, ce désir profond, qui va guider mes pas et mes actions à venir. Les deuxièmes et troisièmes rituels sont pour moi l'occasion de définir ma vision de l'année en veillant à prendre extrêmement soin de moi et à penser à ce qui est bon pour moi.

    Aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur le premier rituel : choisir un mot pour l'année à venir.

    Quelle est la première étape pour avoir la vie dont vous rêvez?

    Etre clair par rapport à ce que vous voulez être et ce que vous voulez faire.

    Ce qui est vraiment important est de ne pas se fixer d'objectifs trop ambitieux - "Je veux courir un marathon" - mais plutôt d'exprimer ce que nous voulons ressentir, comment nous allons le ressentir, et cerner la personne que nous souhaitons être. Parce que lorsque nous savons cela, nous sommes en mesure de construire une vie qui fait que nous ressentons notre vocation profonde.

    Pour amorcer ce processus, rien de tel qu'une liste. Et si vous me connaissez, vous savez que j'adore les listes. Je fais des listes pour tout. Les listes, c'est mon truc!  C'est l'outil qui permet de faire des choix. On dit beaucoup de bien de mes listes. Mais attention! Une liste n'est pas une fin en soi. Elle permet les actions à venir. 

    Avant d'écrire quelque liste que ce soit, je dois être centrée sur moi-même. Il y a différentes manière de faire cela, et l'une d'entre elles est d'être au calme et au clair de ce que nous voulons pour l'année à venir, de se concentrer et de laisser la vérité nous guider.

    Avoir une intention, c'est trouver une solution interne, c'est tendre vers une situation qui va vous apporter le meilleur au fur et à mesure que vous avancez dans la vie.

    C'est revendiquer une manière de vivre avec intention avec des événements voulus et souhaités et non plus le fruit du hasard.  C'est faire des choix, avoir de l'énergie et non pas subir ce qui arrive sans rien faire.  Après avoir décidé quelle intention était importante à vos yeux, vous pouvez envisager une vision de l'année à venir, et seulement après cela, vous pouvez passer à l'étape des actions (les listes permettent alors de réaliser ces actions).

    Lorsque nous sommes étroitement connectés à notre intention, nous sommes inspirés par la vision de notre vie pour l'année à venir, et nous agissons en conséquence, très attirés par notre intention et moins résistant. Nous laissons les - "Je devrais"- pour préférer -"Je veux" et c'est ce qui fait la différence.

    Ceci dit, est-ce qu'un seul mot peut contenir nos intentions? Peut-il avoir ce pouvoir-là? Etant quelqu'un qui aime les mots depuis toujours, je peux vous dire qu'il n'y a plus puissant qu'un mot bien choisi. Les mots résonnent. Ils nous poussent. Ils nous attirent. Ils inspirent. Il m'arrive de lire un poème ou une prose et soudain, je vais m'attarder sur un mot, un seul, qui change tout! Il clarifie tout le reste. Un tout petit mot a ce grand pouvoir.

    Donc, chaque année, alors que janvier pointe le bout de son nez, je m'assois et je réfléchis à ce que je veux ressentir tout au long de la nouvelle année. Qu'est-ce que je veux ressentir le plus régulièrement possible?

    Le premier mot que j'ai choisi, j'avais 25 ans, était "voix". Je voulais utiliser ma voix pour permettre aux autres de faire entendre la leur. Et lorsqu'ils ne pouvaient pas se faire entendre, je voulais parler haut et fort pour qu'on puisse les entendre eux. L'année où je suis devenue maman, j'ai choisi -paix-. Je voulais être paisible, être sûre que je faisais était bien, même si le monde autour de moi était plein d'agitation. L'année suivante, j'ai choisi "bien-être" alors que j'amorçais ma première année en tant que maman et que je sacrifiais en quelque sorte mon bien-être personnel. C'est incroyable de penser à l'influence de ces mots sur ma vie. Ils m'ont permis de changer, en tant que personne, ainsi que mes agissements, m'accompagnant ainsi progressivement vers la vie que je me souhaitais.

    Cette semaine, accordez-vous ce moment où vous serez aussi calme que possible, pour réfléchir à ce que vous voulez pour l'année à venir, ce que vous vous souhaitez, ce que vous voulez ressentir, ce dont vous avez besoin pour vous sentir bien. Alors, vous pourrez choisir votre mot, votre guide. 

    Au fur et à mesure des mois qui s'écouleront, il arrivera des moments où vous devrez faire des choix : être en accord avec le mot choisi ou lui tourner le dos. Dans ces moments-là, je vous invite à choisir le chemin qui vous amène le plus près possible de votre mot. Laissez votre mot vous enseigner, vous guider, vous permettre d'être en pleine conscience. C'est aussi simple que de se poser la question "Est-ce qu'avec cela, je serai plus ......(votre mot)?" et écoutez cette petite voix qui vous donnera la réponse.

    Que voulez-vous ressentir en 2017?  A partir de cela, quel est le mot que vous avez choisi?

    Dernière remarque : si vous pensez qu'un mot c'est bien, mais que deux ou trois, c'est mieux, alors je vous dirais que le plus n'est pas le meilleur. La quantité amène la confusion, le trouble, et dissous la concentration. Un seul et simple mot suffit. Je m'en tiens à cela et vous encourage à faire de même. " Rosie Molinary

    J'ai choisi DOUCEUR pour mon année 2017.

    Débuter 2017

     


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  • Réveil en douceur.

    Vacances!

    Beau soleil à travers le store!

    Routine méditerranéenne.

    Peux pas m'empêcher de m'en réjouir à chaque fois.

    Envie de plage. Envie de balades. Envie de sandwich sur la plage. Envie de m'ennivrer de beau.

    Le fiston est d'accord.

    Alleluiah ;-)

    Trois virages plus bas, deux sandwichs achetés avec hâte, carottes râpées et taboulé dans le sac à dos, lumière éblouissante et diamants dans l'eau.

    Pique-nique sur une jetée.

    Des mamies tricotent non loin de nous.

    Le Corsica Ferry s'éloigne au loin.

    Les pêcheurs tentent désespérément d'attraper des poissons pas malins.

    L'eau brille. L'horizon est majestueux.

    Journée parfaite

    On refait le monde, avec le fiston. Bonheur!!

    Carottes trop vinaigrées. Pas envie de finir.

    Envie de partager ce moment avec la planète entière!

    C'est du bonheur. C'est bon à répandre ;-)

    Coup de fil de mon amie C.. Encore du bonheur à entendre! Le sien. Le mien. RV pris pour bientôt.

    Banane. Gâteau noisette-pommes. Quelques gorgées d'eau. 

    Trois galets ramassés pour le mot 2017.

    La prom', magnifique. Les copines en ont marre de me l'entendre dire.

    Désolée!

    Les vélos bleus sont là à attendre. Piste cyclable. La lumière! Tout ce bleu! Encore ces petits diamants sur l'eau. Peut-on s'éblouir de si peu à mon âge? J'assume! Et en plus, je fais un selfie. 

    Journée parfaite

    Vieux Nice. Ruelles colorées, étroites, aux senteurs multiples. Librairie aux poutres apparentes et au parquet qui grince. Si je me laissais aller, j'achèterais dix bouquins. Nico est absorbée par un ouvrage de la Pléiade. On se rabat sur un carnet dont la couverture nous invite la poésie "Là-bas, tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté".

    Deux crèches aperçues de-ci de-là.

    Petite soif.

    Pas rassasiés de beau.

    Terrasse le long du quai des Etats-Unis. Cocktails avec vue sur palmier et prom'. Encore elle! Belle! Magique! Splendide. Les copines vont encore en avoir marre ;-)

    Nous faisons durer les cocktails le temps d'un coucher de soleil.

    Journée parfaite

    Juste pour voir les nuances du ciel : tantôt roses, puis bleues, puis encore roses et bleues. 

    Une petite fille tire un chien-peluche-roulettes.

    Elle passe, et repasse. 

    Une autre petite fille l'envie.

    Un nombre incroyable de photos prises! Les gens posent. Et reposent. Qui est la vedette? Les gens? La Prom'? Les couleurs du ciel?

    Le soleil s'est caché de l'autre côté, là-bas.

    Journée parfaite

    Vélos.

    Façades des palaces ornées d'hologrammes-étoiles-flocons de neige.

    Le Negresco. Majestueux. 

    Un avion décolle. Droit dans le ciel. Les pilotes sont des as, ici. La piste est courte.

    On pédale dans le crépuscule. La fraîcheur se fait sentir. On est bien.

    On dépose les vélos.

    Vue sur la mer.

    Bleu-marine.

    Bancs blancs.

    Je m'extasie d'un rien.

    Je me réjouis de la beauté.

    Journée parfaite

    Journée parfaite.

    Pas envie d'analyser pourquoi.

    Mais je sais pourquoi.

    Petits moments, précieux, rares, et teintés de bonheurs.

    A garder au fond de son coeur.

     

     

     


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